De la maison des Windsor, le nouveau roi hérite une monarchie confrontée à des enjeux et des défis dus à l'évolution du contexte interne au royaume et mondial ayant des liens directs ou indirects vis-à-vis de la monarchie. Des faits spécifiques caractérisent le couronnement.
La dynastie des Windsor date d'un siècle (1920). Mais, la monarchie au sein de laquelle est issue les Windsor dont Charles III en fait partie remonte à huit siècles d'existence. Henri III, la lignée directe, fut sacré le 17 mai 1220 à l'Abbaye de Westminster par l'Archevêque de Canterbury. Charles III en est le 40e roi sacré dans ce même lieu emblématique par le même maître des céans, ce jour, Justin Welby et ce en présence d'une myriade d'invités de marque, de têtes couronnées et les dignes représentants des 14 pays du Commonwealth.
C'est un évènement planétaire suivi par des milliards de téléspectateurs à travers le monde. Le sacre du roi Charles III n'a rien à envier des grandes compétions mondiales du genre finale d'un Mondial. Le couronnement de sa mère en 1952, Elizabeth II, fut aussi un succès phénoménal. Les évènements majeurs qui touchent la vie de la famille royale britannique (mariage, naissance, deuil, etc.) intéressent sinon focalisent la curiosité de l'opinion internationale.
Le couronnement de Charles III, en soi, est un phénomène inédit pour la grande majorité des sujets du roi. Au moins trois générations n'ont pas vécu ni assisté un seul sacre et cela à cause de la rarissime longévité du règne, sept décennies, de la reine-mère (1952 - 2022). A noter que la reine Victoria (1819 - 1901), la grand-mère d'Elizabeth, qui a battu tous les records de règne, de l'époque, avec 63 ans et 7 mois au pouvoir fut dépassé par la « performance » d'Elizabeth II avec ses 70 ans de trône. Ainsi, toute une génération de trois niveaux n'a jamais connu qu'une seule reine. Le nouveau monarque intronisé à 74 ans est, sans conteste, le plus vieux roi nouvellement couronné au Royaume Uni et même à l'échelle planétaire. Que des faits rarissimes !
Le sacre de Charles III qui a lieu ce jour revêtira selon la volonté du nouveau monarque une touche de modernité. Si le nombre des invités de marque s'élevait à 3000 au moment du couronnement en 1952 de sa défunte mère, cette fois en 2023, il sera réduit à 2000. Souci d'austérité oblige et moins de popularisme !
En dépit de certaines réticences, le couronnement de Charles III, tant attendu par une grande majorité des sujets, revêt toujours une importance majeure auprès de l'opinion britannique. Le mouvement anti-monarchique « Republic » compte manifester son désapprobation mais ce sera encore un acte isolé. Le retour du prince Harry, l'enfant « prodigue », à la maison rajoute du sel à l'intérêt que l'on accorde à cet évènement. Officiellement invité, le Duc de Sussex fera seul le déplacement pour honorer de sa présence le sacre de son père au trône de la monarchie du Royaume Uni et que la famille retrouve son ... unité.
Vive le roi !
Ndrianaivo